L’Amour et la Sagesse de Maître à chaque rencontre, partie 11/12

Je pense que tous les Chinois font le spectacle. Et vous avez faim, assis là, à attendre le déjeuner. Faites vite.

(Maître, j’aimerais poser une autre question.) Oui. (Vous avez dit que le monde est illusoire. Alors, le temps et l’espace sont-ils également illusoires ?) Oui, oui. (Oui.) Parce que nous sommes prisonniers de l’illusion... dans un labyrinthe déroutant appelé temps et espace. C’est pourquoi il y a un « toi » et un « moi », pourquoi nous disons que je viens de naître, ou qu’il vient de naître, etc. Tout cela est créé par l’illusion du temps et de l’espace. Sans cela, nous ne naîtrions jamais, nous ne serions jamais mort, nous n’aurions pas de parents ni d’amis, nous n’aurions pas de nouveaux bébés qui viendraient au monde, nous ne grandirions pas, ne vieillirions pas et ne mourrions pas.

(Alors, puisque tout est faux, que tout n’est qu’illusion, pourquoi Maître continue-t-Elle à prêcher le Dharma ?) Parce que vous êtes prisonniers de l’illusion, que vous criez de douleur, que vous gémissez impuissants. C’est pourquoi je dois vous en sortir. (Alors, y aura-t-il un jour où Vous aurez fini de sortir tout le monde ?) Non. (Le sauvetage ne s’arrête jamais.) De mon point de vue, j’ai déjà sorti tout le monde. Mais de votre point de vue, ce n’est pas encore fait. (Alors, avez-Vous déjà sorti tout le monde ?) Je crois qu’il n’y a plus rien à sauver, plus personne à sauver. C’est juste que vous pensez encore qu’il y a quelque chose à sauver, alors je continue à jouer le jeu avec vous. Pour moi, il ne se passe rien.

C’est difficile à expliquer. C’est très difficile à expliquer. Mon point de vue est différent du vôtre. Je n’y peux rien. Mais ce n’est pas grave. Quand vous avez besoin de moi, je viens. Quand vous n’avez pas besoin de moi, je pars. C’est aussi simple que ça. De toute façon, je n’ai rien d’autre à faire. À part vous sauver, je n’ai rien d’autre à faire, cela signifie que je n’ai aucun désir. Je ne désire pas devenir une star de cinéma, je n’ai pas non plus de grand objectif à atteindre. Je n’ai rien d’autre à faire. Alors, d’accord, je fais tout ce que vous voulez que je fasse. Mon temps est entièrement à vous.

Tout ce que je demande, c’est parce que vous le demandez. Vous comprenez ? J’ai donc beaucoup de temps – beaucoup de temps et de vitalité. Vous pouvez jouer à tout ce que tu voulez. Êtes-vous satisfaite ? Par exemple, si vous êtes maintenant éclairés et heureux, et que le monde entier est heureux, alors je disparaîtrai. Le monde entier disparaîtra également. J’ai donc encore du travail à faire, car les gens y sont toujours prisonniers. Par exemple, un enseignant – il a déjà obtenu son diplôme et est devenu enseignant. Il parle couramment l’anglais. Il n’a pas besoin d’écrire quoi que ce soit. Mais il revient quand même à l’école pour vous enseigner les bases – parce que vous avez besoin d’apprendre, pas parce qu’il en a besoin. Même si l’anglais est très simple pour lui, ce n’est pas simple pour vous. Et donc, il doit quand même venir. Pour moi, il n’y a rien à faire. Mais pour vous, vous souffrez, vous voulez échapper à la souffrance de votre propre illusion, et c’est pourquoi je vous apprends à faire ceci et cela. Mais aujourd’hui, les questions des Chinois étaient très intéressantes. (Maître, je parle chinois.) Vous parlez chinois, n’est-ce pas ? Vous avez tout compris. Vous comprenez tout ? (Non, non, non.) Non.

(Je veux juste demander : dans ces documents, que signifie « Namo Ching Hai Wu Shang Shi » en anglais ?) Vous voyez, ce n’est pas de moi, ça vient des disciples. Lorsqu’ils priaient mon dénommé nom physique – le nom qu’ils attachaient à mon instrument physique – et lorsqu’ils priaient ce nom, il était censé être relié à mon Moi Supérieur, le Moi le plus Élevé, et alors, ils obtenaient le bénéfice qu’ils désiraient. Par exemple, ils ont probablement été sauvés d’un accident ou d’une situation difficile. Ils ont donc répandu cette nouvelle. Ils disent que si vous La priez, cette « Namo Ching Hai Wu Shang Shih », qui signifie « Maître Suprême Ching Hai » en français, vous serez aidés dans une situation donnée. C’est la raison pour laquelle ce nom a été répandu. Je vous en prie.

Ah oui, j’ai parlé en anglais. C’est bon. Vous comprenez l’anglais, je suppose ? OK. D’autres ? « Maître Suprême » signifie notre Moi, notre plus haut niveau de conscience. D’accord ? Il n’est pas attribué à cette seule personnalité, car il s’agit en fait de la conscience de chacun. Mais ils ne le savent pas. Ils ne le savent pas encore. Ceux qui savent Se reconnaîtront. Ils ne Se reconnaissent même pas Eux-Mêmes. Ce sont les autres qui Les reconnaissent et Leur donnent un titre.

Par exemple, on ne va pas toujours dire aux gens : « Regardez, je suis professeur untel ». Mais parce que vous avez suivi un certain niveau d’études, que vous avez un doctorat, et que tout le monde sait que vous avez étudié dans telle ou telle université, les gens vous appellent automatiquement « professeur untel ». Et puis d’autres personnes suivent et disent : « Voici le professeur untel ». Ce n’est pas vous qui venez dire : « Écoutez, je suis titulaire d’un doctorat de telle ou telle université ». Vous voyez ce que je veux dire ? En fonction du nombre de vos accomplissements, les gens vous attribuent un titre, et vous ne pouvez pas y échapper. Donc ce « Namo » vient simplement – je pense qu’ils l’ont pris de la tradition Bouddhiste. Comme quand on dit « Namo » à tous les Bouddhas, n’est-ce pas ? Donc « Namo Bouddha Shakyamuni », « Namo Bouddha Amitābha », alors ils disent « Namo Ching Hai ».

« Namo » est un nom en sanskrit. Cela signifie « Je vous salue », – comme Namaste. C’est tout. Donc, ils mélangent tout ça et disent « Namo Ching Hai Wu Shang Shi ». « Ching Hai » est en anglais, « Wu Shang Shi » est en chinois et « Namo » est en sanskrit. Vous choisissez donc la langue que vous voulez. Et je n’y peux rien. D’accord ?

Nous venons d’horizons différents. Parce que si vous êtes Chrétien, vous ne L’appelez même pas « Maître Jésus », vous dites simplement « Jésus », et c’est très respectueux. Mais dans la [culture] chinoise, si vous appelez un Maître par son nom seul, ce n’est pas respectueux. Ils doivent donc dire « Maître Ching Hai » ou « Maître Suprême Ching Hai » car ils pensent que je suis Suprême. Bon, je pense l’être, d’ailleurs. Et je pense que vous l’êtes tous, mais vous ne le reconnaissez pas. Mais reconnaître que vous êtes le Maître Suprême de vous-même n’est pas grand-chose. Il n’y a pas de quoi être fier. C’est juste une chose très ordinaire. Comme si vous aviez deux yeux et que vous le découvriez soudain un matin.

Alors, ils y ajoutent « Namo » parce qu’ils sont Bouddhistes – beaucoup d’entre eux sont Bouddhistes. Parce que j’ai commencé avec une robe Bouddhiste, mais je l’ai enlevée pour faciliter les choses pour tout le monde. Parce que nous devrions être universels, pas qu’un groupe ou une religion – cela cause des divisions. On a déjà été suffisamment divisés, ça a causé suffisamment de problèmes.

Et puis, beaucoup d’entre eux sont issus d’un milieu Chrétien, alors ils aiment m’appeler « Ching Hai », comme ils appellent « Jésus », par exemple. Et les Bouddhistes disent : « Non, on doit y ajouter “ Namo”. C’est plus Bouddhiste. » Je suis donc devenue « Namo Ching Hai », puis « Wu Shang Shi », car j’ai commencé à Taïwan (Formose). Cela devient donc du sanskrit, du chinois et Chrétien. Tous ces milieux se mélangent, cela devient cette phrase que vous m’avez demandée, « Namo Ching Hai », puis « Wu Shang Shi », ou “Namo Maître Suprême Ching Hai”.

D’accord ? Juste une salutation. Et ils ont invoqué ce nom en cas de difficulté et de besoin, et ils en ont tiré des bienfaits. C’est pourquoi ils l’ont diffusé. Je n’aurais pas pu le faire. Je ne pourrais pas les acheter pour faire ça. Et si cela n’avait pas fonctionné ils ne l’auraient pas refait, même si je les achetais. Voilà tout. Êtes-vous satisfaits ? D’autres questions ?

Newman, pas de nouvelles ? (J’écoute.) Vous écoutez. Bien, c’est la même chose. Très bien. Si vous n’avez plus de questions, je vous invite à déjeuner. Sinon, il est trop tard pour vous. Ou, si vous voulez poser des questions, vous êtes les bienvenus. Je suis à vous ; mon temps est votre temps.

(Je poserai ma dernière question.) Peu importe le nombre de questions. Ce n’est pas grave. (Vous avez beaucoup d’humour et j’admire beaucoup ça.) Oh, vraiment ? On a besoin de ça pour vivre, non ?

(Puis-je supposer que Votre Enseignement comprend toutes les autres religions ?) Oui. (Donc, c’est vraiment dérivé du Bouddhisme. Parce que...) Je ne dis jamais que je suis aussi Bouddhiste. Car je suis aussi Catholique, je suis aussi Chrétienne, je suis aussi Hindoue. C’est vous qui m’y avez piégée. D’accord ? (Ok.) Très bien. (Oui, c’est ce que j’aimerais comprendre.)

Si vous voulez suivre un “Bouddhiste” comme vous pensez qu’un Bouddhiste devrait être, comme se raser la tête, s’asseoir dans un temple, construire un temple plus grand chaque jour, et cock, cock, cock, gang, gang, gang, bang, bang, et réciter tous les sutras, réciter tous les enseignements du Maître, qui ont été laissés derrière, alors vous ne suivez pas la bonne personne. Je ne suis pas ce genre de Bouddhiste. (Ok.) Je fais en sorte que les gens soient éclairés et sachent qu’ils sont le Bouddha. Je ne leur dis pas de répéter les enseignements des Bouddhas, qu’ils ne comprennent pas du tout. Donc, si vous voulez une vraie Bouddhiste, c’est moi. Si vous voulez une Bouddhiste « traditionnelle », suivez quelqu’un d’autre. (Merci.) Je t’en prie.

Vous voyez, le plus important, c’est l’illumination, pas les terminologies, ni les vêtements, ni les noms de religion. Je suppose que vous comprenez bien des choses, mais qu’il vous faut plus de temps pour les assimiler. C’est tout. Ça m’a pris beaucoup de temps aussi. Je ne vous regarde pas de haut, parce qu’il m’a fallu de nombreuses années pour me débarrasser de la terminologie Bouddhiste – avec le « Maître Vivant » et toutes ces choses. Je disais : « Bouddha est le seul. Sans Bouddha, j’irais en enfer. » C’est ce que j’ai pensé pendant de nombreuses années. Il m’a fallu des années pour en finir même avec ça, et je peux donc comprendre à quel point c’est difficile pour vous. Mais vous comprenez déjà beaucoup, beaucoup plus que moi lorsque j’ai commencé, vraiment. Vous êtes donc plus proches, bien plus proches que je ne l’étais. Je ne m’inquiète donc pas pour vous. Vous comprendrez, peut-être même demain.

Alors – le déjeuner, c’est bien ça ? (Oui. Oui, Maître.) Pas de questions ? On peut aussi les poser à table. Alors, bienvenue. Mais je veux vous dire : Je vous aime parce que je sais que vous êtes très sincères, que vous souffrez et que vous voulez savoir quelque chose. Il est difficile de surmonter les préjugés.

Les préjugés. Transcendez vos idées préconçues. C’est tout ce qu’il faut. Sinon, vous comprenez déjà tout. Votre âme est prête. Il n’y a pas de problème. C’est juste que nous avons trop étudié. Les gens nous ont dit trop de choses comme : « Ça devrait être comme ceci, ou comme cela. » « C’est ainsi que c’est censé être. » Mais eux-mêmes ne comprennent pas vraiment. Et pourtant, ils continuent à vous enseigner. Et vous êtes d’accord avec eux parce que vous les respectez. On pense parfois qu’un maître Bouddhiste doit en savoir plus que soi, mais ce n’est pas forcément le cas. Il dit des choses erronées sans comprendre qu’elles sont erronées. Il vous dit des choses erronées et, parce que vous respectez sa robe, son crâne rasé et tout le reste, vous pensez qu’il a raison et que vous avez tort. Vous acceptez donc son point de vue et le faites vôtre. Mais en fait, vous aviez déjà raison au départ. C’est juste que vous avez été induit en erreur. Vous vous débrouilliez bien ici, mais il vous a entraînés là-bas, encore plus loin, puis de plus en plus loin. Je comprends cela. Il n’y a pas de problème. Prenez votre temps. D’accord ?

(Comment puis-je manger tout ça ?) (Merci.) Mangez lentement. (Oui, oui.) (Alors, comment est-ce ? Pourquoi ne restez-Vous pas ?) Non, je ne reste pas pour de bon. Je fais juste des allers-retours. (Allers-retours.) Oui. (Oui, oui. J’espère que nous nous reverrons.) Ok. (Ce fut un honneur de Vous rencontrer, Sœur.) Moi aussi. Vous parlez l’aulacien (vietnamien) mieux que moi. Vous parlez mieux que moi. Vous savez tout. Alors vous connaissez tout ça. (Je connais tout Quảng Ngãi.) Vous en savez plus que moi. (Sinon, j’y retournerais.) Je ne suis pas restée longtemps à Quảng Ngãi. J’y suis née, mais je suis allée à la capitale pour mes études. (Allée à la capitale, puis [Vous] avez étudié aux États-Unis, n’est-ce pas ?) Je suis allée à l’étranger. Ah, non. Je suis allée en Europe, (Europe.) donc je n’en sais pas autant que vous sur ma ville natale. (J’espère que j’aurai bientôt l’occasion de rendre visite à Vos parents.) Je l’espère. OK. Mais mes parents peuvent me rendre visite, ce n’est pas un problème. (Vraiment ?) Oui. Ok, au revoir, professeur.

Photo Caption: La vie a la couleur de la Royauté

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